Les circuits d'eaux dans les établissements sont bien souvent conçus suivant plusieurs critères : En premier leur qualité à répondre à une règlementation, très souvent nationale, nous y reviendrons puis leur caractéristique technique du point de vue de leur fabrication et de leur usage, puis enfin de leur coût tant sur le plan du prix de vente de l'équipement que de leur coût en termes de temps de pose.
On remarquera que très peu d'équipements sont retenus dans une conception sur le seul critère de leur impact, prouvé dans un très long terme, sur la santé des personnes. Cette donnée reste quasi-acquise et de la responsabilité du fabricant.
Il est à noter aussi que le choix n'est presque jamais fait en fonction de l'impact sur l'environnement une fois l'équipement retiré, sa recyclabilité, ou bien sur le critère de l'impact carbone que l'équipement a demandé pour le fabriquer.
Ces points sont très souvent négligés, alors qu'ils seraient déterminants dans une démarche éco-responsable ; à la différence de la notion de coût qui est toujours prépondérante dans le choix d'un équipement. Il est important de se poser les bonnes questions au moment de ce choix en priorisant les éléments constitutifs pour sa fabrication ; le matériau choisi est primordial et principalement son innocuité prouvée sur la santé et l'environnement proche ou lointain, critères déterminants pour notre bien-être.
Pourtant les notions de coûts, les notions d'hydrauliques déterminent trop souvent le choix d'un équipement, comme sa résistance aux chocs, à la pression, à la température...Bien souvent, les essais impactants ne sont réalisés que sur le court terme et directement réalisés dans le cadre d'une utilisation « normale », sans considérer que l'équipement, durant son cycle de vie normal, sera soumis à des transformations, des modifications pour sa maintenance, des traitements internes ou externes pour sa remise en état. Ces aspects sont presque totalement occultés par les fabricants qui ne connaissent pas suffisamment le cadre de vie et l'environnement de l'équipement, voire, qui ne peuvent anticiper les techniques et pratiques qui vont être appliquées dans le temps à leurs équipements.
Une question ; quel est le véritable impact sur la santé et sur le long terme d'une eau qui aurait été en contact prolongé avec un matériau très répandu comme le PEHD ou le cuivre ? Propension à améliorer l'accrochage du bio-film, donc des bactéries pour l'un, relargage d'éléments potentiellement indésirables pour l'autre ? À ce jour, aucun professionnel dans le domaine ne peut s'engager sur ce point, le recul manque, les tests ne suffisent pas, car souvent pas assez récents compte-tenu de l'évolution des techniques d'analyses. Nous ne connaissons pas suffisamment bien les effets de l'eau sur les matériaux, pourtant, cette même eau est consommée tous les jours et durant toute une vie.